L’immigration massive et sa sédentarisation sur le territoire ont créé des problèmes inédits à la société française. La classe politique, dont la finalité est d’apporter des solutions, s’est ingéniée à transformer les problèmes en difficultés insurmontables, voire insolubles.
À l’origine, ces étrangers sont venus en France pour tenir des emplois que les autochtones ne peuvent pas ou ne veulent plus occuper (il faudra se demander pourquoi, mais ce n’est pas le propos). Pour que réussisse cette substitution, il a fallu mettre en place les conditions juridiques pour l’accueillant et pour l’accueilli correspondant grosso modo à des missions de longue durée auxquelles s’ajoutait l’hébergement. A la fin de son contrat, le travailleur immigré rentrait chez lui.
À partir de 1975, le regroupement familial va se substituer à l’immigration de travail et changer la nature de l’immigration. Le droit du sol s’impose dès le premier enfant. L’enfant né de parents immigrés bénéficie automatiquement de la nationalité française. Ce principe s’étend jusqu’à l’enfant né de parents en situation irrégulière, qui en retour ne peuvent plus être expulsés. L’immigré se sédentarise sur le territoire.
À la différence des immigrations précédentes, les Polonais dans les mines de charbon ou les Italiens dans la sidérurgie, les nouveaux immigrés proviennent d’Afrique, un continent où le niveau de développement est à des siècles du nôtre. Les populations ne sont pas de race blanche. Elles ne sont pas de religion chrétienne. Elles sont d’une autre culture pour ne pas dire que leurs mœurs sont totalement différentes des nôtres. Aucune des conditions ne permet de conclure à une similitude avec ces populations que nous connaissons par ailleurs pour les avoir colonisées dans un passé encore proche. La similitude entre nous et les immigrés précédents a permis l’assimilation de ceux qui souhaitent rester sur notre territoire. Au bout d’une, voire deux générations les différences d’origine sont effacées au même titre que les différences entre un breton et un bourguignon.
L’assimilation de l’immigration originaire d’Afrique rencontre des difficultés objectives incontournables. La troisième génération est encore moins assimilable que la première qui par le travail commençait à fonctionner comme les Français.
Réalisant que l’assimilation s’avèrera impossible, il a fallu trouver un concept qui s’en approche, car des Français naissaient qui n’étaient pas du tout comme ceux habituellement connus. Notre capacité d’imaginer étant infinie, il fut proposé l’intégration aux nouveaux venus.
L’intégration présente l’avantage d’accorder un statut permettant d’être dans le pot commun. Il présente dans le même temps deux désavantages. Le premier est de mettre cette population en tant que groupe dans l’ensemble plus vaste des Français, mais en tant que sous-ensemble puisque composé de demi-français compte tenu de leur double nationalité. Le second handicap est la compréhension par ces populations des subtilités juridiques françaises. Assimilation ou intégration ne veut rien dire, seule compte le certificat de nationalité qui permet d’obtenir des avantages.
40 ans après la mise en place de cette mesure, les Français « mononationaux » réalisent qu’une population d’une quinzaine de millions d’individus dont les mœurs n’ont rien à voir avec les leurs est aussi française qu’eux, au moins sur le papier. Cette population, compte tenu de son effectif, a désormais des exigences opposées aux fondements de la nation française et elle engendre une délinquance importante.
Le regroupement familial doit être stoppé. Il est l’origine de toutes les difficultés avec l’immigration. La solution n’est ni d’assimiler, ni d’intégrer, mais de spécifier à cette population les conditions leur permettant de rester sur le territoire.