L'APRES SARKOZISME

Tous les sondages confirment l’élection de François Hollande au deuxième tour, l’écart avec le candidat sortant semble même s’accentuer, jusqu’à atteindre un chiffre inconnu depuis longtemps. Les sondages expriment le rejet de Nicolas Sarkozy qui cumulent les mauvais résultats dans le domaine économique et social en regard des promesses qu’il fit lors de la présidentielle précédente. A cela s’ajoute son comportement désinvolte qui en désacralisant la fonction présidentielle a dévaluéla Francedans le monde. Quant à la politique étrangère, domaine réservé, le président sortant s’est comporté comme un ministre d’Obama et de Netanyahu.

Le résultat de la compétition est une chose, la situation politique qui en découle ou qui se profile désormais, est autre chose.

Absentes du débat actuel, les analyses la concernant pourrait constituer un plus pour Marine Le Pen. Donné battu, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il quitterait la politique, si ce pronostic s’avérait. Or nous sommes dans ce cas de figure. Il faudrait une situation exceptionnelle pour que François Hollande perde.

 Nicolas Sarkozy n’est déjà plus qu’une apparence.

 Avec l’élection du Président, le parti socialiste détiendra un pouvoir considérable, la majorité à l’assemblée et au sénat, la quasi-totalité des régions, plus de la moitié des départements, la plupart des grandes villes. Plus le pouvoir est grand, plus la tentation de l’outrepasser est grande.

Or, le programme du candidat Hollande devra se colter avec la réalité d’un Etat en faillite avec une création de richesse en panne. Tôt ou tard, la rigueur ou l’austérité sera à l’ordre du jour, or la question sous jacente s’imposera : qui en fera les frais ?

Conserver à la fois la communauté européenne qui dicte ses lois incompatibles avec nos intérêts, un Etat démesuré aux pouvoirs déconcentrés inutiles et dispendieux, une protection sociale et sanitaire onéreuse, et une politique d’immigration libérale ruineuse, constitue un exploit que seuls des impôts écrasants (ou à soixante quinze pour cent pour tout le monde) concernant principalement les catégories les plus en difficultés et les petites entreprises pourraient soutenir. Cette orientation est par nature socialiste ou social-démocrate.

Réduire le périmètre de l’Etat et reprendre notre autonomie vis-à-vis de Bruxelles, stopper l’immigration et réduire les dépenses sociales. Ces choix concernent une réduction des dépenses qui touchera les effectifs fonctionnaires et emplois protégés, les populations d’origine étrangère, (qui participent de l’endettement dela France). Cette orientation est par nature conservatrice ou libérale.

Or, ce choix va s’imposer, alors qu’il n’existera plus de leader de la droite classique.

Dans ce contexte Marine le Pen peut tirer son épingle du jeu et devenir le leader dont la droite et le pays a besoin.

Son score à l’élection présidentielle constituera le test majeur. Si elle parvient à faire comprendre à l’électorat qu’il est inutile de voter pour Nicolas Sarkozy qui est perdant et partant d’une part et d’autre part que ses résultats peuvent contraindre François Hollande à mener une politique plus réaliste en particulier en ce qui concerne l’immigration et la réduction des dépenses publiques, elle peut participer à un second tour et faire un score très honorable.