L'HORREUR ETATIQUE

Les pouvoirs qui se succèdent depuis près de quarante ans ont dilué l’action de l’Etat dans une multitude de tâches secondaires qui ont pris le pas sur son rôle premier, assurer la sécurité de la nation et des membres qui la composent.

En France, l’Etat a tendance à s’occuper de tout. Cette habitude remonte loin dans notre histoire, au-delà même de la révolution. Elle traduit une méfiance naturelle du pouvoir vis-à-vis du peuple qui s’agrémente de la réciproque, pour constituer ce fameux modèle d’Etat-nation. Sorte de statuquo, il constitue le constat de l’égalité du rapport de force entre les deux partenaires, bousculé, il est vrai, de temps en temps, par des explosions populaires.

Néanmoins, notre modèle s’est construit entre nous. L’Etat a favorisé l’expression de la nation, qui en retour a permis à celui-ci de s’épanouir. Or, il nous faut constater que nous ne sommes plus entre nous. Nous ne sommes plus cette collectivité homogène, influencée par des courants extérieurs dument sélectionnés.

Nous sommes ouverts sur le monde et soumis aux influences de celui-ci. En premier lieu la finance internationale qui tient notre Etat qui ne cesse de s’endetter auprès d’elle. En second lieu, la Communauté européenne qui s’empare progressivement de notre souveraineté, après nous avoir installés dans la nasse de l’euro. En troisième lieu, une forte immigration étrangère, originaire d’Afrique, qui tente en permanence de modifier nos mœurs.

A ces trois défis, qui se déclinent dans une multitude d’autres, que notre Etat doit relever, se surajoute une crise aux multiples expressions et aux origines économiques qui complique démesurément la perspective d’une issue positive à court terme. C’est de cela dont il est question dans mon livre « L’horreur étatique »