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IDEAL Indépendance Démocratie Et Action Laïque
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IDEAL Indépendance Démocratie Et Action Laïque
1 janvier 2013

LE FINANCEMENT DU CINEMA FRANCAIS : UN MODELE EXPORTABLE ?

Dans un article dans le journal « Le Monde », le producteur Vincent Maraval affirme que les rémunérations excessives des acteurs sont à la fois la cause du manque de rentabilité des films français et la conséquence d’un système basé sur le financement public et les protections en tout genre de ses personnels.

Les réponses n’ont pas manqué. L’acteur-réalisateur Sam Karmann, le critique Jean Michel Frodon et le directeur de la cinémathèque française, Serge Toubiana sont monté au créneau. Reconnaissant une réalité, dont ils n’ont, jusqu’à présent, jamais parlé, ils se sont surtout évertué à promouvoir les bienfaits du système financement du cinéma en s’appuyant sur les reflexes d’autodéfense de la corporation.

 Comment fonctionne le système ou quelle est la spécificité française ?

Les pouvoirs publics ont mis en place une règlementation et des taxes pour préfinancer les films qui reçoivent ensuite les concours bancaires dans la mesure où ceux-ci disposent d’une tête d’affiche. (D’où l’expression d’acteur bankable).

La réglementation est la pour contraindre (ou suggérer, c’est plus démocratique) ceux qui vont participer au préfinancement. Les Soficas (sociétés de financement du cinéma bénéficient d’importantes déductions fiscales). Les taxes concrétisent les règlements, taxe sur les entrées pour les spectateurs et obligation pour les chaines de télévision de financer le cinéma, ce qui revient une nouvelle fois aux contribuables par la redevance télévision (qui a encore augmenté cette année) de financer en plus des animateurs somptuaires des films qu’ils n’iront pas voir. (N’oublions pas non plus que les régions peuvent financer les films, ce que certaines ne manquent pas de faire)

Cette masse d’argent est géré par le Centre National du Cinéma pour le préfinancement de films, dénommé avance sur recettes. Or, les recettes, parlons–en.

D’après Vincent Malaval, un seul des dix premiers films du cinéma français sur les deux cents vingt produits produit a été rentable. L’argent a servi à payer les stars. Par exemple pour le film : "le plan parfait", Dany Boon perçoit une rémunération supérieur à ce que le film a rapporté. Des acteurs français peu connus, gagnent plus que des stars américaines confirmées.

L’écart entre les recettes et les dépenses est donc couvert par le contribuable sans que personne au pouvoir ne s’en préoccupe vraiment.

En fait, La création cinématographique en France ressemble au film « les producteurs » de Mal Brooks, où pour gagner de l’argent, deux producteurs s’acharnent à faire un navet, c'est-à-dire qu’ils vont dépenser beaucoup d’argent pour de faibles recettes, ce qui évite de s’interroger sur le montant des dépenses. Le cinéma français ressemble étrangement au film de Mel Brooks… Certes, il n’est pas le seul secteur à fonctionner comme cela. La haute couture, elle aussi en déclin avancée, a généré des déficits abyssaux, ça n’a pas empêché les mannequins, ou top model, a bénéficier de rémunérations démesurées. Il est vrai que les pertes étaient souvent épongées par les majors du pétrole…Y’en aurait-il d’autres ?

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