PAUVRE LEMAIRE !!!

Lorsqu’est annoncé 0,2 % de croissance de l’économie française au premier trimestre 2023, le ministre de l’Économie et des Finances salue sans rire la « solidité de l’économie française ». ( De plus, 0,2 % est considéré comme la marge d’erreur de ce type de statistiques). Comment peut-on voir de la solidité avec un tel niveau de croissance ? L’économie française s’est installée dans la croissance zéro. Elle a atteint l’objectif que lui fixaient les européistes dès le début des années soixante-dix du siècle dernier.

Si l’on prend l’évolution du PIB depuis 2019, on constate qu’en 2022 il est au même niveau (2020 : - 7,9 ; 2021 : + 6,8 ; 2022 : + 2,6). Il n’y a donc pas de quoi pavoiser. Dans l’intervalle, l’inflation a considérablement augmenté, ce qui permet de comprendre l’explosion de la pauvreté qu’on peut constater tous les jours. 

L’explosion de la pauvreté s’explique par la ruine de notre industrie qui fut une grosse consommatrice de main d’œuvre. La part de l’industrie manufacturière dans la création de richesse est désormais inférieure à 10 %. La ruine de l’industrie peut se constater en 2022 dans le record du déficit du commerce extérieur à 180 milliards. 

Voilà où nous ont conduit tous ces Mozart de la finance, formés à l’ENA, peuplant les instances de gouvernance du pays. 

Mais pour que Bruno Lemaire sorte une telle sornette au point d’être ridiculisé à jamais, il faut un impératif. Celui-ci ne serait-il pas le déclassement de l’économie française par l’agence de notation Fitch et l’obligation en 2023 d’emprunter près de 400 milliards sur les marchés ?