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IDEAL Indépendance Démocratie Et Action Laïque
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IDEAL Indépendance Démocratie Et Action Laïque
5 février 2012

L’ELECTION PRESIDENTIELLE : QUEL ENJEU ?

La campagne présidentielle est la plus perméable aux promesses en tout genre. Quoi de plus naturel puisqu’il s’agit de convaincre la majorité de la population d’une circonscription immense, la France, qu’on va faire quelque chose pour elle.

Si quelqu’un promet la lune, la première question à se poser est : le peut-il ? En a-t-il les moyens ?

A écouter les candidats, le président peut tout faire. Or, dans la pratique, c'est-à-dire la politique, la président ne peut faire que ce que le rapport de force lui accorde temporairement, quels que soient les importants moyens que la constitution et sa désignation par le suffrage universel lui accordent. De plus, les moyens démocratiques et juridiques ne suffisent pas, les moyens financiers sont nécessaires. Aucune promesse ne se tient sans argent. Or les finances publiques, l’argent du président, sont gravement obérées. Quels sont donc les moyens réels dont dispose le Président de la République ?

Le président de la république est d’abord le chef de l’Etat, c'est-à-dire le patron d’une organisation composée de plus de six millions de personnes, construite en même temps que la nation et opérant dans tous les domaines de la vie sociale. Cette organisation, outil puissant et reconnu, chargé d'assurer les missions que la société s’impose, connait des difficultés considérables. L’ensemble de ces difficultés est qualifié aujourd’hui de crise de l’Etat, crise se manifestant par un déficit budgétaire permanent, la dégradation continue de ses missions,  ayant pour conséquence l’accroissement démesuré de son endettement et rapidement la perte de son indépendance au profit de ses créanciers.

Avant toute promesse, celui qui veut devenir le chef de l’Etat, doit dire aux français, comment il compte résorber cette crise, c’est à dire en priorité, supprimer le déficit, améliorer la qualité des services rendus à la nation et engager le désendettement. Consciente que la situation catastrophique ne peut se résorber du jour au lendemain, la nation attend un engagement sur une orientation déterminée et des étapes réalistes pour aboutir.

 Il ne s’agit ni de management, ni de gouvernance, mais d’orientation politique.La France perd son indépendance au profit de la haute finance, qui après avoir conquis la banque européenne, anéantit la Grèce, dirige maintenant directement l’Italie.  

Au-delà des choix prioritaires, se pose la question du périmètre de l’Etat qu’il faut engager sans tarder, de quoi doit-il s’occuper ?

Conquérir l’espace, interdire de fumer, résorber la crise de la finance mondiale, dire l’histoire et sanctionner celui qui pense autrement, développer l’industrie, abandonner la confection, punir les délinquants, soutenir le commerce extérieur, conduire des guerres, définir un art officiel … Si l’Etat s’occupe de tout n’est-ce pas dangereux pour les libertés ?

Il faut donc réexaminer toutes ses missions ainsi que l’organisation de leur mise en œuvre.

 

 

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