UN NOUVEAU CONVERTI AU NUCLEAIRE

Avec son plan « France 2030 » Emmanuel Macron ferait la part belle au nucléaire nous disent les médias. Jusqu’à présent, l’action du président s'est soldé par:

- la fermeture des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim et

- l’arrêt du programme Astrid sur la surgénération qui permettrait en même temps d’envisager la résolution du problème des déchets. (La sinistre Voynet, ministre écologiste avait, il y a 20 ans, réussi à fermer le surgénérateur de grande dimension Superphénix, brisant les efforts et l’avance de la technologie française).

- La vente de la division nucléaire d’Alstom à l’américain General Electric.

Le plan « France 2030 » apportera 1 milliard € à la filière. La production annuelle de Fessenheim, de l’ordre de 800 millions €, verra sa perte compensée par des éoliennes et des centrales thermiques classiques qu’il faudra financer. Où est le gain ? Où est la cohérence, alors que la loi de transition écologique est toujours opérante et prévoit de fermer 18 réacteurs. Comme d’habitude avec Emmanuel Macron, le « en même temps » n’amène que des aberrations.

Le président est séduit par les petites centrales nucléaires inférieures à 300 mégawatts Mg, les small modular reactors. Ces SMR sont prêts à être fabriqués en Chine. Il y a toutes les raisons de penser qu’il sera difficile de concurrencer les Chinois sur ce segment. La France disposait d’un professionnalisme pour les grosses centrales (1350 Mg pour un EPR) et l’organisation du réseau électrique national est plus adaptée pour de grandes puissances. Domaine où nous pourrions encore être compétitifs si les moyens sont mis en correspondance.